Trois jours uniques, cosmiques, dans un univers si énorme que les savants ignorent s’il grandit encore ou s’il va mourir un jour
Trous jours uniques, cosmiques, alors que les particules vrombissent de joie, les atomes jubilent et les étoiles crachent leurs fusions rouges dans leurs champs invisibles,
Trois jours uniques, cosmiques, alors que les poussières froides errent sur des astres morts, blancs, porteurs de germes
Trois jours uniques, terrestres, sur une planète improbable, à la juste combinaison de pression, de masse, de température et de composition
Trois jours uniques, terrestres, alors que la faune et la flore explosent en un printemps nouveau,
Trois jours uniques, terrestres, dans le fil des jours et du temps des errances de continents, de bêtes perdues dans des forêts oubliées,
Trois jours uniques, humains, dans une tribu ayant cherché son pays, traversé des déserts, rendue esclave par deux fois envahie,
Trois jours uniques, humains, chez ceux qui attendent leur Dieu, Celui qui aime les cœurs brisés et les serviteurs inutiles
Trois jours uniques, humains, dans la fureur des hommes de pouvoirs et d’argent, de nos attentes d’enfant, et des inéluctables condamnations
Jour de Dieu, où, devant l’inexorable anéantissement, Il se donne, transformant la matière,
Jour de Dieu, où, devant l’absurde souffrance, Il s’abandonne à son Père dans la mort,
Jour de Dieu, où, dans le silence, Il se tait.
Jour de Dieu, où, Il est là, à la fois le même et nouveau, ici et invisible. Jour de la Résurrection, sans laquelle notre foi est vaine,
Jour de l’Univers réconcilié en Son Créateur
Jour de la Résurrection en laquelle tout homme rassemble l’univers.
Chroniques A La Torche 